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ECHOPLAIN : Polaroid Malibu atypeek / Pied de Biche records / araki records / zero egal petit interieur

sortie

le 15 janvier 2021

Emmanuel Boeuf : guitare / voix

Clement Matheron : basse VI

Stephane Vion : batterie

 

C’est sur les ruines que naissent les meilleures mélodies. Et les idées les plus folles. Ruines de groupes défunts. Ruines d’influences si saturées qu’elles finissent par perdre tout sens. Ruines de la pop culture. Ruines de la culture — un point, c’est tout. Comme si les humains, menacés de robotisation et puis d’extinction, pauvres de nous, trouvaient toujours le moyen de déjouer les algorithmes, de les envoyer crever dans leur coin. Un peu comme quelqu’un qui, croyant tout connaître, avoir tout entendu, découvrirait soudain qu’il ne sait rien. On pourrait passer des heures à énoncer et discuter ensuite de tout ce qui fait, traverse, influence la musique d’ECHOPLAIN. Et ce serait passionnant, c’est clair. On pourrait même faire les malins. Mais on passerait à côté de l’essentiel. Comme toujours. La kermesse du name-dropping, quoi : tout est bon pour te dispenser de te servir de ton cerveau. De fait, saturée — et même, n’ayons pas peur des mots, sursaturée —, la musique d’ECHOPLAIN l’est, qui l’assume, le martèle, et semble même le revendiquer. D’All Eyes on Me à Beyoncé, tout semble si référencé qu’on croirait pouvoir écouter le disque à l’aveugle. À la sourde oreille. Rien que par ouï-dire. Mais justement, ce qui se met tant en avant cache férocement quelque chose. Qui, à grands coups de riffs limpides, précis, démonstratifs, au risque parfois de te faire perdre l’audition, trouve le moyen de se faire entendre. Claire et distincte, la musique. Pas le temps de tricher. Il y a une urgence totale, comme l’effet d’une distorsion sociale, mentale, globale. Et sa revanche. L’atmosphère : une ville grande et grise. Polluée et surpeuplée. Figée et invivable. Dans les recoins, les failles, les interstices les plus improbables, poussent des plantes bizarres et rebelles qui renvoient au monde dégueulasse dans lequel elles sont nées et demeurent une image meilleure de lui-même. Here I stand, leitmotiv dans les moments les plus sombres et les plus lumineux, le cul entre le suicide et l’éruption, la dépression et l’orgasme, manière de proclamer qu’on est là. Déclaration d’existence. Malgré et contre tout. S’il fallait résumer en une phrase l’ampleur des dégâts causés par ECHOPLAIN, ce serait celle-là : que tu le veuilles ou non, je suis là. Et tu sais quoi ? Ils sont salutaires, les dégâts. Jérôme Orsoni

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